Contre le mépris du droit
Disons-le sans ambage, la plus tragique erreur que nous puissions commettre serait de nous accoutumer au pire. Trop longtemps, les nations qui se faisaient les défenseurs de la démocratie et des droits de l’Homme ont eu des indignations à géométrie variable. Leur crédibilité s’en est trouvée fortement abîmée, et c’est certainement l’une des principales raisons de la situation où nous sommes parvenus : trois empires à prétentions coloniales – la Russie, la Chine et, à présent, les États-Unis (mais aussi leur alliés, tel Israël) –, foulent aux pieds le droit international et les droits humains sans qu’au sein du monde dit « libre » des voix assez fortes puissent les en empêcher. De prétendus « réalistes » qui ne connaissent rien aux réalités, vous diront que plaider pour la paix face à un fauve en rage n’a aucune espèce d’efficace. Ils prêcheront la militarisation, l’escalade de la puissance, la guerre ou vous conseilleront tout simplement de faire le mort, d’...